Ce mardi 14 décembre, la rumba congolaise a été inscrite au patrimoine culturel immatériel de l’humanité. C’est ce qu’a annoncé l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) sur son site. Cette nouvelle marque un tournant de l’histoire de la rumba congolaise, style de musique qui relie Kinshasa et Brazzaville.
Cette décision est comme une consécration attendue depuis des années. Avec cette reconnaissance, la rumba congolaise gagnera en visibilité sur le plan international. C’est aussi une occasion pour les deux Congo d’accorder une place importante à la rumba dans le système éducatif et d’assurer la protection intellectuelle des œuvres, et leur transcription. Kinshasa et Brazzaville avaient uni leurs forces depuis plusieurs mois pour défendre cette candidature.
« La tradition de la rumba congolaise est transmise aux jeunes générations via les clubs de quartier, les écoles de formation officielle et les organisations communautaires. Par exemple, les musiciens de rumba assurent le maintien des clubs et la formation des artistes apprentis pour la perpétuation de la pratique et la fabrication des instruments », a rapporté l’Unesco.
La rumba congolaise est au cœur de la vie sociale. Cette musique, qui est liée à la danse, joue presque lors de toutes les cérémonies dans les deux Congo. La rumba congolaise a traversé des époques et des frontières. C’est devenue l’identité de la musique congolaise.
« La rumba congolaise est généralement exécutée par un couple composé d’un homme et d’une femme, il s’agit d’une forme d’expression multiculturelle originaire d’une ancienne danse appelée Nkumba « taille » en kikongo, une des langues nationales congolaises », a expliqué l’Unesco.
Trésor Mutombo