Lundi 03 septembre, le général Muhoozi Kainerugaba, fils du président ougandais Yoweri Museveni, a affirmé qu’il lui faudrait, à lui et à son armée, moins de deux semaines pour prendre Nairobi, la capitale du Kenya.
Dans ce qui pourrait se transformer en une querelle diplomatique embarrassant entre Kampala et Nairobi. M. Muhoozi, qui est le commandant des forces terrestres des Forces de défense du peuple ougandais (UPDF), a publié une série de tweets controversés sur le Kenya, voisin de l’Ouganda.
« Cela ne nous prendrait pas, mon armée et moi, 2 semaines pour capturer Nairobi », a-t-il tweeté.
Il accuse l’ancien président kényan Uhuru Kenyatta, qu’il appelle son « grand frère », de ne pas s’être présenté pour un troisième mandat. « Mon seul problème avec mon grand frère, c’est qu’il ne s’est pas présenté pour un troisième mandat. Nous aurions gagné facilement », a-t-il écrit.
Uhuru Kenyatta a pris sa retraite à la fin de son deuxième mandat en tandem avec la Constitution qui plafonne la limite du mandat présidentiel à dix ans. Il a remis le pouvoir à son successeur, le président William Ruto, qui a remporté les élections du 9 août, battant son plus proche rival Raila Odinga à la deuxième place.
« Haha ! J’aime mes parents kenyans. Constitution ? Etat de droit ? Vous devez plaisanter ! Pour nous (Ougandais), il n’y a que la Révolution et vous allez bientôt l’apprendre ! », a réagi M. Muhoozi.
Le commandant de l’armée a un penchant pour la publication de messages d’avertissement sur les réseaux sociaux destinés aux « ennemis » présumés de l’Ouganda. Muhoozi Kainerugaba est considéré comme le successeur préféré de son père. Museveni, cependant, a nié l’avoir préparé comme son successeur.
En mai de cette année, Muhoozi a également précisé qu’il n’avait jamais rêvé de devenir président. « Je n’en ai jamais rêvé ! Tout ce que je veux et c’est pourquoi nous lutterons et que nous obtiendrons définitivement, ce sont les intérêts de notre génération », avait-il déclaré.
Ali Maliki