Au Nigeria, près de 18,5 millions d’enfants dont la majorité de filles n’ont pas accès à l’éducation dans le pays, un chiffre en forte hausse par rapport à 2021. C’est ce qu’a rapporté le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) jeudi 12 mai.
Selon cette agence onusienne, les nombreuses attaques menées contre des écoles par des djihadistes et des gangs criminels dans le nord ont en particulier nui à l’éducation des enfants.
« Ces attaques ont créé un environnement d’apprentissage précaire, découragé les parents et les tuteurs d’envoyer leurs enfants à l’école », a déploré Rahama Farah, responsable du bureau de l’Unicef à Kano (nord).
Il indique que seule une fille sur quatre issues de familles pauvres et rurales termine le collège. « L’insécurité accentue les inégalités de genre », a-t-il ajouté.
En 2021, environ 1.500 élèves ont été kidnappés par des hommes armés. Et que la plupart des jeunes otages ont été depuis libérés contre rançon, certains restent toujours en captivité dans des forêts, repaires des groupes armés.
Depuis l’enlèvement par Boko Haram en 2014 de 200 écolières de la ville de Chibok, dans le nord-est du pays, des dizaines d’écoles ont été la cible d’enlèvements de masse similaires.
Les violences et kidnapping de masse ont forcé les autorités à fermer depuis décembre 2020 plus de 11.000 écoles dans le pays, selon l’Unicef. L’agence onusienne a depuis mis en garde contre une augmentation des cas signalés de mariages d’enfants et de grossesses précoces.
La Rédaction