Désigné facilitateur par la Communauté de l’Afrique pour la question de l’instabilité dans l’est de la RDC, l’ancien président kenyan Uhuru Kenyatta a consulté les autorités congolaises et des acteurs sociaux avant des nouveaux pourparlers de paix prévus à Nairobi, capitale du Kenya.
Pour Uhuru Kenyatta, l’objectif est de ramener la paix et la confiance mutuelle entre la RDC et tous ses voisins. « Nous ne sommes pas venus ici avec une prescription mais plutôt avec une idée d’écouter les desiderata de nos frères et sœurs pour apporter dans la mesure du possible notre contribution pour amener une paix durable à l’est de la RDC », ajoute-t-il.
Les députés, sénateurs, membres du gouvernement, diplomates et les représentants de la société civile des provinces du Nord et Sud Kivu et Ituri ont échangé à tour de rôle avec M. Kenyatta. Sur la table : la situation sécuritaire dans l’est du Congo.
Selon une source proche de la délégation congolaise, 49 de 56 groupes rebelles prendront part à ces assises. Il s’agit, d’après cette même source, des groupes qui ont respecté le cessez-le-feu décrété depuis le début du processus de paix de Nairobi.
Mais le facilitateur souhaite que tous les groupes qui sèment l’instabilité à l’est de la RDC y prennent part. « Le message que nous avons, aujourd’hui, est que tous les groupes devraient déposer les armes et choisir la voix de la paix par le dialogue. Il y a rien qui peut être gagné par le moyen d’une arme. Le peuple veut la paix », lance-t-il.
C’est depuis dimanche que l’ancien kenyan séjourne à Kinshasa. Dimanche 13 novembre, il a échangé avec le président Tshisekedi. Mais rien n’a été dit à propos de leur tête-à-tête d’au moins une heure. Le facilitateur des accords de paix de Nairobi a également consulté les chefs religieux, les autorités coutumières et les représentations des femmes.
Entre-temps, les combats se poursuivent entre l’armée et les rebelles du M23 sur le terrain. Selon les dernières informations, les forces congolaises ont repris la localité de Kibumba, située à moins 30km de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu, après avoir repoussé le M23.
Joe Kashama