Au moins quatorze personnes dont neuf d’une même famille ont été tuées mercredi dans des attaques d’hommes armés non identifiés entre les villages de Bayen Foulgo et de Komsilga dans la province du Bam, située dans le Centre-Nord du Burkina Faso. L’information a été relayée par l’Agence d’information du Burkina (AIB) ce samedi 24 septembre.
Selon cette source, des habitants de ces deux villages se sont retrouvés sur une initiative endogène pour réparer un pont qui relie les deux localités.
« Malheureusement, des hommes armés ont eu vent de l’initiative et ont devancé les habitants sur les lieux à pied en s’abritant dans les champs qui jouxtent la route et à proximité de l’ouvrage. C’est ainsi que les quatre premières personnes qui sont arrivées sur le sentier ont été kidnappées et assassinées à l’arme blanche », a déclaré une source sécuritaire.
Un affrontement a eu lieu lorsque les forces de sécurité sont arrivées pour sécuriser les lieux. Ces hommes armés ont tiré sur des passants faisant six autres morts.
« Après les événements, une femme, ses fillettes et son garçonnet au dos dans une charrette, ont sauté sur une mine au niveau du sentier en question », a confié un survivant.
Cette attaque a provoqué un déplacement massif des populations vers d’autres localités, d’après l’AIB.
Le Burkina Faso, où des militaires qui ont pris le pouvoir en janvier ont promis de faire de la lutte anti-djihadiste leur priorité, est confronté comme plusieurs pays voisins à la violence de mouvements armés affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique. Ces attaques y ont fait depuis 2015 des milliers de morts et quelque deux millions de déplacés.
Plus de 40% du territoire est hors du contrôle de l’Etat, selon des chiffres officiels.
Raymond Nsimba