« Oui aux élections, non aux criminels ». C’est ce qu’ont scandé plusieurs centaines de Libyens, qui ont manifesté à Tripoli, capitale de la Libye, et à Misrata dans l’ouest vendredi 19 novembre. Les manifestations s’opposent à la participation de Seif al-Islam Kadhafi, fils de Mouammar Kadhafi, ex-président déposé après une révolution en 2011 ainsi que du maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l’est, à l’élection présidentielle du 24 décembre.
Les portraits de Seif al-Islam Kadhafi piétiné et du maréchal Haftar barrés d’une croix rouge. Des appels au boycott aux candidatures de ces deux personnalités se multiplient. Les manifestants brandissaient des drapeaux libyens et berbères. Mais aussi des pancartes avec des inscriptions en arabe et en anglais contre la participation aux élections de ceux qu’ils ont qualifiés de « criminels de guerre », a rapporté l’AFP.
« Le sang des martyrs n’a pas coulé en vain », a lâché un manifestant à Tripoli. D’après Libya Febrayer, télévision privée, « plusieurs centaines de Libyens sont descendus dans la rue pour protester de la même manière ».
Dimanche 14 novembre, Seif al-Islam Kadhafi, recherché par la Cour pénale internationale (Cpi), a candidaté à la présidentielle du 24 décembre. Deux jours plus tard, le maréchal Haftar s’est aussi porté candidat. Mais les deux candidatures sont contestées.
Le procureur militaire de Libye a ordonné la suspension des candidatures de Seif al-Islam Kadhafi et celle de Khalifa Haftar pour « avoir comme des crimes graves contre l’Etat » le 15 novembre dernier. Selon le journal en ligne Tunisie numérique.com, le procureur a demandé au président de la commission électorale « d’arrêter les procédures de candidature de ces deux personnalités jusqu’à ce qu’ils terminent l’enquête sur les faits et crimes qui leur sont imputés ».
Trésor Mutombo