Au Bénin, les grandes figures de l’opposition sont écartés du scrutin présidentiel du 11 avril prochain. La Cour Constitutionnelle a validé, lundi 22 février, trois candidatures pour la présidentielle. Il s’agit du président sortant Patrice Talon, d’Alassane Soumanou, ancien ministre, et leader du parti d’opposition Force Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE), et de Corentin Kohoué, une figure dissidente parmi les opposants. Certains candidats à la présidentielle n’ont pas obtenu le nombre de parrainage escompté.
L’opposition béninoise accuse l’administration Patrice Talon de vouloir organiser un scrutin verrouillé. D’après elle, la nouvelle loi électorale empêche la tenue d’une élection participative et transparente. Rekiath Madougou, candidate du parti Les Démocrates dénonce une « fraude au sommet de l’État ». Sa candidature a été rejetée pour défaut de parrainage. Elle affirme qu’elle disposait de 21 parrainages. Rekiath Madougou accuse les partis chargés du dépôt de parrainages à la commission, de ne les avoir pas transmis. Les candidatures d’autres candidats ont aussi été rejetées faute d’un nombre insuffisant de parrainages. Certains opposants sont en exil ou condamnés à des peines d’inéligibilité.
Ayant obtenu 118 parrainages sur les 159, le président Patrice Talon va se présenter pour un deuxième mandat. D’après l’AFP, la tension semble monter autour du scrutin présidentiel. Accusés d’avoir perçu de l’argent pour recruter des jeunes aux fins de saboter le processus électoral, trois responsables du parti Les Démocrates ont été convoqués vendredi et lundi par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme. Le parti Les Démocrates rejette ces allégations et parle d’un complot.
Trésor Mutombo