A quelques jours de l’élection présidentielle en Ouganda, «les journalistes dénoncent les violences policières à leur égard pendant la campagne électorale » a déclaré Robert Sempala, le coordinateur national du Réseau des Journalistes pour les Droits de l’Homme en Ouganda, mercredi 6 janvier 2021.
Le scrutin est prévu pour le 14 janvier 2021 prochain. Durant la campagne électorale, deux journalistes ont été grièvement blessés alors qu’ils couvraient un meeting de l’opposant Bobi Wine dimanche 27 décembre. « Des gaz lacrymogènes ont été utilisés pour réprimer violemment le meeting, des journalistes ont malheureusement été touchés dans le processus de dispersion du groupe », avait déclaré Fred Enanga, porte-parole de la police ougandaise.
« Deux journalistes membres de l’association des correspondants en Ouganda ont été délibérément visés par des tirs de balles en caoutchouc », a déclaré le porte-parole du Réseau des Journalistes pour les Droits de l’Homme en Ouganda.
Plusieurs autres attaques ont visé des membres de la presse. « Certains policiers ont même menacés des journalistes de leur tirer dessus. Et ils l’ont fait à plusieurs reprises, blessant des journalistes. Nous n’avons jamais eu une période comme celle que nous traversons. Les attaques délibérées contre les journalistes ne sont même pas condamnée par les officiels », a déclaré Robert Sempala, le coordinateur national du Réseau des Journalistes pour les Droits de l’Homme en Ouganda.
« Certains correspondants internationaux ont été déportés du pays. D’autres ont été bloqués à l’aéroport alors qu’ils venaient en Ouganda pour couvrir les élections », a déploré Robert Sempala.
Et lors des meetings, «le président Museveni a qualifié les médias d’agents de l’étranger. Les accusant d’être partisans, de promouvoir les intérêts des partis de l’opposition. Cette parole justifie cette répression contre les journalistes », a relevé Robert Sempala.
Les journalistes appellent les policiers à bien faire leur travail, et demandent à ce que les responsables de toutes ces attaques soient punis conformément à la loi.
Jacques Elenge