En RDC, la Cour constitutionnelle doit examiner, valider et publier la liste de candidats à la présidentielle. A l’approche du scrutin, la haute cour retient l’attention.
En fait, cette juridiction n’a pas encore publié la liste des litiges qu’elle a reçus. Pourtant, le délai de dépôt des recours contre les candidatures à la présidentielle s’est achevé le week-end dernier.
Teddy Loutonadio, huissier près la Cour de Constitutionnelle, aurait saisi la Commission électorale nationale indépendante (CENI) au sujet de la requête déposée au greffe électoral de la Haute Cour par Junior Tshivuadi.
Dans cette requête, l’accusateur, Junior Tshivuadi, réclamerait l’invalidation de la candidature de Moïse Katumbi, président d’Ensemble pour la République pour défaut de nationalité. Il reproche aussi des faits de corruption et transfert illégal des minerais vers une autre destination à l’ancien gouverneur de l’ex-Katanga.
Dans la foulée, Seth Kikuni, candidat à la présidentielle, a saisi la même Cour pour l’invalidation de la candidature du président Tshisekedi. Il soutient qu’il y a une erreur dans l’orthographe du nom du candidat Félix Tshisekedi, comparant le dossier de 2018 à celui de 2023.
Le jeudi 19 octobre dernier, la Commission électorale nationale indépendante (Céni) a publié la liste provisoire de candidature à la présidentielle. Aucune candidature n’a été déclarée irrecevable.
La MOE Cenco-Ecc, mission d’observation électorale formée par la Conférence épiscopale nationale du Congo et l’Eglise du Christ au Congo, affirme reconnaître les efforts entrepris par l’organe électoral pour garantir l’inclusivité des candidats aux prochaines.
Alors que les regards sont désormais tournés à la Cour constitutionnelle, les églises catholique et protestante appellent la haute cour à maintenir cette inclusivité et l’égalité des chances pour tous les citoyens éligibles.
La présidentielle doit avoir lieu le 20 décembre. Une vingtaine de candidats, une première dans un scrutin à un seul tour, sont en course. Notamment des figures voyantes de l’opposition : Martin Fayulu, Moïse Katumbi et Adolph Muzito. Mais aussi celles de la société civile : le Dr Denis Mukwege, co-lauréat du prix Nobel de la paix en 2018, et de Floribert Anzuluni. Le président Tshisekedi, lui, brigue un second mandat.
Trésor Mutombo