Ce lundi 6 mai, les Tchadiens votent un chef de l’Etat à l’issue d’une présidentielle, censée mettre fin à une période de trois ans de transition au Tchad.
Les opérations de vote se déroulent dans le calme, selon des sources. Dans le centre de N’Djamena, des électeurs se rendent déjà aux urnes. Même si l’affluence était faible à l’ouverture de certains bureaux, rapporte l’AFP.
A Guinebord, une dizaine de personnes attendent devant un bureau installé sous un arbre. Tout comme à Abena, le quartier du siège de Transformateur, parti de Succès Masra, une trentaine de personnes qui ont patienté depuis une bonne heure, commencent à déposer leur bulletin dans l’urne.
Pour cette présidentielle, dix candidats sont en lice. Mais, le vrai duel, c’est entre le général Mahamat Idriss Déby, chef de la transition, et Succès Masra, farouche opposant à la junte devenu Premier ministre sur fond d’un accord politique. Durant la campagne électorale, les deux challengers se sont montrés confiants quant à leur victoire dès le premier tour.
Certains observateurs de la vie politique du Tchad ont prédi une victoire massive du général Mahamat Idriss Déby, évoquant le fait que tous les rivaux les plus dangereux ne sont pas dans la course. Il s’agit notamment de l’opposant Yaya Dillo, tué lors d’un assaut de l’armée au quartier général de son parti.
Dénonçant « un scrutin joué d’avance » pour perpétuer une « dynastie Déby » de trois décennies, une partie de l’opposition a appelé au boycott. Des ONG mettent en doute la crédibilité de cette présidentielle.
Entre-temps, l’Agence nationale de gestion des élections (Ange) a interdit de photographier les procès-verbaux de dépouillement. En fait, le Code électoral ne prévoit ni l’affichage des procès-verbaux de dépouillement dans les bureaux de vote, ni leur remise aux mandataires des candidats.
Seule possibilité pour les candidats d’y avoir accès, ils peuvent obtenir ces PV plus tard au démembrement de l’Ange, dont dépend le bureau de vote. Sans doute, cette disposition suscite la méfiance des candidats.
La Rédaction