Ève Bazaiba, secrétaire générale du Mouvement pour la Libération du Congo, a indiqué à SahutiAfrica être la cible de plusieurs menaces de morts depuis quelques semaines depuis sa prise de position sur l’affaire de Minembwe.
« On m’insulte, on me demande de me préparer à être violée, éventrée » dénonce Ève Bazaïba.
La députée nationale avait demandé des explications à Azarias Ruberwa, ministre congolais de la Décentralisation, sur une solution pour « apaiser une fois pour toute » les revendications répétitives concernant la localité de Minembwe.
« J’ai demandé au Ministre d’État : Est-ce qu’il y a lieu de nous apaiser parce que d’ici 2030, la RDC doit faire un rapport sur la paix durable, dans le cadre des Objectifs de Développement Durable, est-ce qu’on peut savoir ce qu’il faut pour que nous ayons la paix dans cette partie du territoire national »
Ève Bazaiba déplore la récurrence des revendications de nationalité et terres par une communauté et les autochtones de la région de Minembwe, bien que la question de légitimité était déjà résolue à Sun City.
Concernant les auteurs des menaces contre elle, la Secrétaire générale du MLC dit recevoir des appels venant des personnes parlant français, anglais et swahili.
L’érection de Minembwe en commune rurale avait suscité des débats au sein de la communauté congolaise. Le Président Tshisekedi avait pris la décision de surseoir cette décision et promis de mettre sur pied une commission mixte pour étudier la question.
Benoît Kazim