La conférence sur le climat à Glasgow ne peut être discutée en absence de la RDC. Elle se présente comme un pays solution face aux conséquences du réchauffement climatique. C’est ce qu’a confié René Ngongo, environnementaliste congolais dans un entretien à Sahutiafrica. Il indique pour lutter contre le déboisement, le pays a besoin des moyens pour migrer vers les énergies renouvelables. Mardi 02 novembre, la RDC et l’Initiative pour la forêt d’Afrique centrale (Cafi) ont signé un acte d’engagement d’une durée de dix ans destiné à la protection de la forêt de la RDC. La seconde tranche de ce financement climatique est estimée à cinq cents millions Usd. Ce qui fera un total d’un milliard avec une possibilité d’évoluer en fonction des objectifs à atteindre.
Pour l’écologiste congolais, le pays doit « capitaliser et améliorer sa politique environnementale ». « Grâce à sa forêt dense, la RDC séquestre les déchets jetés à travers le monde. Mais aussi des tourbières qui stockent les émissions de gaz à effet de serre. Cela permet à la planète de lutter contre le changement climatique », a déclaré René Ngongo.
Selon lui, les pays gros pollueurs et moins pollueurs doivent passer à l’acte plutôt qu’aux promesses. « La RDC a proposé plus de vingt milliards Usd à la communauté internationale pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Nous avons une partie des solutions face au changement climatique et nous ne réclamons pas de l’aumône. Mais plutôt un droit pour entretenir ce poumon », a-t-il dit.
Il affirme que les études ont prouvé que les forêts tropicales de la RDC ont des capacités d’absorption du carbone supérieures à l’Amazonie. « La RDC doit en profiter pour augmenter son budget, qui peut passer de 100 ou 200 milliards Usd », a-t-il conclu.
La forêt de la RDC est la deuxième plus grande forêt tropicale du monde (plus de 240 millions d’hectares) après celle du Brésil. Elle représente un réservoir de carbone et une réserve de biodiversité d’importance mondiale. La forêt tropicale du Bassin du Congo s’étend sur plus de 3,6 millions de kilomètres carrés. Et se longe sur six pays africains.
Ravanelly Ntumba