Des dizaines de personnes ont été tuées dans des attaques d’hommes armés à Beni, ville située dans l’est de la RDC. C’est ce qu’a rapporté la société civile locale mardi 16 novembre. « Nous confirmons le bilan de soixante civils tués. A part les trente-deux corps qui étaient à Kisunga, vingt-huit autres ont été retrouvés dans les périphériques de Kisunga allant vers le parc des Virunga, lieu où l’ennemi s’est dirigé », a confié Paluku Rukanga, responsable de la société locale.
Il affirme que « ce bilan pourrait s’alourdir. D’après lui, plusieurs civils sont toujours portés disparus ». Mais le capitaine Antony Mwalishayi, porte-parole de l’armée, qui a confirmé ces attaques, avance un bilan de huit rebelles neutralisés et de cinq civils tués. « Plusieurs habitants de ce village sont portés disparus. Ils ont été emportés par les miliciens », a expliqué une femme.
« Nous avons l’impression que les autorités ne prennent pas en compte les recommandations et les alertes de la population. C’est ce qui cause l’insécurité puisque là où les gens ont été tués à Kisunga, c’est près de Mwalika où l’armée annonce qu’elle a récupéré un bastion des Adf. Nous sommes surpris de voir que les Adf auraient tué plus soixante », a dit Muhindo Maghezi Celse, un élu local, à Sahutiafrica.
Mais le colonel Charles Ehuta Omeonga, administrateur militaire du territoire de Beni, indique que les rebelles cherchent à diviser la population avec l’armée. Il appelle la population au calme et coopérer avec les services sécurités pour dénoncer tout mouvement suspect. D’après lui, « la situation dans cette région est déjà sous contrôle de l’armée ».
« A Kisunga, ce sont les rebelles ougandais Adf, qui ont mené cette attaque puisqu’ils ont remarqué que la population de cette région collabore avec les militaires. Les rebelles veulent mettre la pression sur les gens, en tuant la population pour la divisée avec l’armée », a-t-il déclaré.
Augustin Sikwaya depuis Beni