Mercredi 24 août, des ONG congolaises de défense des droits humains ont dénoncé la surpopulation dans des prisons en RDC, malgré les promesses des autorités de désengorger les maisons carcérales.
Selon ces organisations, la cupidité des magistrats encouragerait les détentions irrégulières. Elles affirment que « la prison centrale de Makala, principal lieu de détention de la capitale, compte environ 10.000 détenus, dont les trois quarts ne sont pas encore condamnés, alors qu’elle a été construite sous la colonisation belge pour 1.500 prisonniers ».
Elles indiquent que « la prison militaire de Ndolo, également située à Kinshasa, en héberge plus de 2.000 pour une capacité de 500 ». Ces organisations ont aussi présenté le rapport sur des cas de détention en situation judiciaire irrégulière.
La Fondation Bill Clinton pour la paix (FBCP) et le collectif des ONG des droits de l’Homme allèguent dans leur rapport que « certains détenus dorment sur le sol et dans les douches, voire debout. Et que beaucoup souffrent de maladies et d’infections causées par les mauvaises conditions sanitaires et une alimentation insuffisante ».
« Pourtant, la ministre de la Justice avait effectué une visite dans ces établissements après un précédent rapport sur le sujet publié fin 2021 et avait promis leur désengorgement », rappellent les ONG. Elles estiment désormais que cette promesse n’était que politique.
Dans le rapport, les ONG citent parmi les faits qui rongent ces milieux entre autres, l’abus de pouvoir et le trafic d’influence exercés par certaines autorités politico-administratives, judiciaires, policières et militaires ou encore la cupidité des magistrats qui exigent des amendes transactionnelles exorbitantes.
Dinho Kazadi