Il est temps de mettre fin à la culture de l’impunité en matière de violences faites aux femmes en RDC. C’est ce qu’a déclaré le docteur Denis Mukwege, prix Nobel de la paix 2018, mercredi 24 novembre. Il fait cette déclaration à l’occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes célébrée le 25 novembre de chaque année.
« Nous sommes encouragés par la libération de la parole des survivants et par les mouvements globaux de femmes, qui jouent un rôle important d’attirer l’attention sur l’ampleur du phénomène des agressions et du harcèlement sexuel au sein de nos sociétés », a déclaré le Dr Denis Mukwege.
Il affirme que « cette dynamique est fondamentale car pour lutter contre le fléau des violences faites aux femmes. « Il faut briser le silence, qui est l’arme ultime des agresseurs », a-t-il dit. Le docteur Mukwege invite « les témoins de violences à agir et à les dénoncer lorsqu’elles produisent sous leurs yeux ».
Face au contexte actuel accentué par la pandémie du Covid-19, le prix Nobel de la paix 2018 lance « un appel mondial visant à faire de la fin des violences faites aux femmes une priorité au niveau international ».
En Afrique, les violences faites aux femmes sont celles considérées comme une arme de guerre dans les zones touchées par les conflits. Selon les Nations unies, la violence à l’égard des femmes et des filles constitue l’une des violations des droits humains les plus répandues, les plus persistantes et les plus dévastatrices dans le monde.
Dinho Kazadi