Le président congolais Félix Tshisekedi est opposé à la proposition des Nations unies de reconfigurer une brigade sous-régionale intégrée à la Force onusienne. Cette position est aussi celle de la Communauté économique des États de l’Afrique australe (SADC).
Dans un communiqué, la République démocratique du Congo a soutenu « pleinement » la position de la Communauté économique des États de l’Afrique australe (SADC) lors du sommet de l’organe en charge de la défense et sécurité de l’organisation sous-régionale, élargi aux pays contributeurs des troupes à la Brigade spéciale d’intervention de la SADC (FIB).
En visioconférence, les sept chefs d’État des pays de la SADC ont réitéré la position adoptée par la SADC telle qu’elle a été soumise au secrétaire général de l’ONU appelant, entre autres, à ce que la Brigade d’intervention de la force ne soit pas reconfigurée, note le communiqué.
Créée par la résolution 2098 du Conseil de sécurité de l’ONU en 2013, la FIB est dotée d’un mandat offensif. Composée de 3.000 Casques bleus, cette brigade spéciale est ainsi autorisée à recourir à la force de manière offensive pour neutraliser les dizaines de groupes armés locaux et étrangers actifs dans l’est de la RDC. La Tanzanie a mis à la disposition de la FIB 1.300 soldats aux côtés du Malawi et de l’Afrique du Sud.
La Brigade spéciale d’intervention de la SADC avait participé, à côté de l’armée congolaise, à défaire, en novembre 2013, la rébellion du M23, Mouvement du 23 mars. La Mission de l’ONU en RDC (Monusco) comprend quelque 17.000 Casques bleus pour un budget annuel de plus d’un milliard de dollars. C’est l’une des plus importantes missions de paix de l’ONU dans le monde.
Jacques Matand’