« Zando », marché central de Kinshasa, capitale congolaise. Quelques produits surgelés étalés. Dans les chambres froides, les prix des produits sont à la hausse. Des vendeurs, qui cherchent le bénéfice, n’ont pas baissé le prix de leurs produits. « Nous ne pouvons pas baisser les prix sur nos tableaux pour faire plaisir aux clients et perdre de l’argent. Les importateurs augmentent les prix chaque semaine et nous ne faisons qu’emboîter leurs pas », confie Jean-Marc Katupwe, responsable d’une chambre froide à Sahutiafrica.
De taille imposante, Jean-Marc est en train de signer quelques factures dans son bureau. Les client affluent devant sa chambre froide. Il semble faire de bonnes affaires. Mais il déplore « l’incapacité du gouvernement à mettre en application les instructions du chef de l’État ».
Au marché central de Kinshasa, les vendeurs affirment ne pas avoir un bénéfice conséquent. Mais aussi les importations coûtent cher. « Un carton de cotis (communément appelé Mipanzi) se négocie maintenant à 65.000 Fc équivalent de 35 Usd contre 55.000fc (30 Usd). La semaine dernière, un carton de poulet wilki se négociait par poids, le poids 14 vaut 88000 Fc. C’est décevant », se désole Arlette Nzita, vendeuse au grand marché.
Arlette, qui paraît frustrée suite à la flambée des prix, est assise devant sa marchandise en attente de quelques clients, alors que le soleil tape à Kinshasa. Cette situation inquiète aussi les acheteurs. Une femme ménagère, qui voulait acheter deux poulets, a pu faire demi-tour à cause de cette flambée des prix des produits surgelés.
« C’est difficile d’acheter deux poulets ou deux kilos de cuisses ou de poissons. Maintenant, nous mangeons plus de légumes que de la viande. Avec un montant de 14 000 Fc, il est difficile de nourrir toute la famille », dit-elle.
Jean-marie Kalumba Yuma, ministre congolais, a affirmé avoir remarqué que les procès-verbaux, qu’ils ont signé avec les importateurs ne sont pas respectés. « Nous demandons à la population d’être calme. Le gouvernement a acheté le quota de pêche en Namibie d’une valeur de six millions Usd », a déclaré le ministre de l’Economie. Il promet que les prix vont baisser au moment opportun.
Evodie Koyeni