Mardi 31 octobre, la Confédération africaine de football (Caf) a, jusqu’à nouvel ordre, suspendu le processus électoral à la Fédération congolaise de football association (Fecofa). Ce qui pourrait faire prolonger le mandat du Comité de normalisation (Conor), censé arriver à terme en novembre.
La décision de la Caf tombe. L’organe panafricain du football a, dans sa correspondance adressée aux dirigeants du Conor, affirmé avoir constaté des irrégularités lors de l’élection de la Commission électorale au mois de juillet dernier. D’après la Caf, l’article 65 des nouveaux statuts de la Fecofa a été violé.
« C’est ce qui s’est fait et l’instance faitière du football continental a été saisi des nombreuses plaintes et dénonciations, d’où cette décision », explique l’instance africaine de football.
Une décision qui ne surprend pas le journaliste Gede Luiz Kupa, analyste sportif. Pour lui, le mandat du Conor devra être prolongé. Il rappelle l’expérience ivoirienne, où le comité de normalisation a dirigé pendant trois ans. « Je pense que la Caf estime que là où il y a eu un désordre pendant plusieurs années, c’est difficile de mettre de l’ordre au bout de quelques mois », soutient l’analyste.
D’après lui, il y a encore intérêt que le Conor reste « un peu ». Pourquoi ? « Le football congolais en général traverse des moments un peu compliqués. J’ai à l’allusion à un système qui a été installé depuis des années. Ce système gangrène le football congolais dans le fond et à tous les niveaux. Il n’y a vraiment pas de l’ordre et une corruption généralisée. Et puis, les membres de l’ancien comité exécutif aspirent encore à diriger la fédération. S’il faut regarder, ils tentent de mettre la pression pour qu’on organise les élections et qu’ils reviennent aux affaires », dit le journaliste Gede Luiz Kupa.
A la Fecofa, les élections étaient censées se tenir le 11 novembre. Mais cette suspension de la Caf rend sa tenue hypothétique et ouvre une brèche à une prolongation du mandat du Conor.
Trésor Mutombo