La justice devra lancer des poursuites contre Robert Bopolo, Bienvenu Liyota, Athys Kabongo, Franck Mwedi Malila, Amy Ambatobe et Claude Nyamugabo, tous anciens ministres de l’Environnement en RDC. Ils sont accusés d’avoir attribué illégalement de concessions forestières entre 2014 et 2020, a indiqué l’Ong de défense de l’environnement Greenpeace jeudi 5 mai.
Selon Irène Wabiwa, responsable de Greenpeace Afrique citée par l’AFP, « l’ONG compte ainsi obtenir la levée des immunités de ceux qui sont au Parlement, établir les responsabilités de toutes les personnes impliquées dans ces attributions illégales de concessions forestières et sanctionner les coupables ».
« Il est plus que temps que l’impunité cesse d’être la norme pour que les responsables de tous ces forfaits répondent de leurs actes devant la justice », a déclaré Mme Wabiwa.
D’après un rapport de l’IGF, ils n’ont pas lancé d’appels d’offres, recourant à la procédure de gré à gré dans l’attribution de ces contrats litigieux, mais aussi ont délivré ces permis en « l’absence de dépôt de cautionnement et en faisant preuve d’un favoritisme délibéré ».
Fin avril, Eve Bazaiba, ministre congolaise de l’Environnement, a suspendu douze contrats forestiers illégaux épinglés dans ce rapport de l’IGF. Déjà en décembre, six autres contrats considérés comme illégalement octroyés ont été suspendus.
La RDC abrite la deuxième plus grande forêt tropicale du monde après le Brésil, représentant un important réservoir de carbone et une biodiversité d’importance mondiale.
Trésor Mutombo