Après la panique et le suspens du samedi 22 mai à Goma, province du Nord-Kivu, est de la RDCongo, place au constat des dégâts causés par la coulée des laves du volcan Nyiragongo entré en éruption. Entre 18h et 18h30, heure locale, des flammes sont aperçues depuis plusieurs quartiers de la ville de Goma.
« Les gens pensaient que c’était des maisons qui prenaient feu dans un quartier de la ville de Goma. Et personne ne pensait que c’était déjà l’éruption du volcan Nyiragongo », affirme Reagan Kimbale, correspondant de Sahutiafrica, basé à Goma.
« Il n’y avait aucune alerte sur la ville, aucune indication sur une éventuelle éruption du volcan. D’où le retard d’informations exactes sur l’activité du volcan », précise le correspondant. Ce n’est que plus d’une trentaine de minutes après que certaines informations confirment l’éruption du volcan Nyiragongo.
C’est la panique. Aucune communication officielle n’est faite rapidement pour indiquer à la population la marche à suivre. Les gens se jettent sur les routes pour s’échapper comme ils peuvent. « Pourtant l’activité du volcan, si elle est bien faite, on pouvait prévenir la population une ou deux heures à l’avance », indique une source humanitaire.
Certaines personnes à Goma s’étonnent du manque d’informations sur l’éruption de ce samedi 22 mai, alors que les activités sont censées être suivies constamment par les spécialistes.
« D’abord les laves ont commencé à couler vers la route qui va vers Rutshuru. Après, les laves ont commencé à couler vers la partie rwandaise. A 21h, on a appris qu’il y avait aussi des laves qui tombaient vers Goma. Déjà, on a emballé des choses essentielles. On suit tout sur les réseaux sociaux. S’il le faut, on a deux possibilités, bouger vers le Rwanda ou vers Sake à une trentaine de Km », précise Reagan. Goma observe le volcan et s’accorde une petite accalmie. Les secousses ressenties, dimanche 23 mai le matin, ont aussi cessé.
Nicole Kavira