En RDC, la Cour militaire de Kinshasa/Gombe s’est déclaré incompétente à juger Salomon Idi Kalonda, conseiller spécial de Moïse Katumbi, président d’Ensemble pour la République, en qualité de sénateur, selon Me Hervé Diakiese, un de ses avocats, contacté par Sahutiafrica.
Est-ce une victoire judiciaire ? Pour Me Hervé Diakiese, le droit a été dit. « Il n’y a plus, au moment où nous parlons, une poursuite contre lui », a-t-il glissé. Il affirme que la défense de l’opposant avait introduit une requête déclinatoire des compétences au regard de la qualité de son client de sénateur. M. Kalonda a eu gain de cause. « Nous sommes contents, parce que nous avons donné les arguments et les preuves. La Cour militaire a suivi ça », a déclaré M. Diakiese.
Bras droit de Moïse Katumbi, Salomon Idi Kalonda a passé dix mois en détention avant d’obtenir une liberté provisoire en mars dernier. Le 30 mai 2023. Ce jour-là, il a été arrêté manu militari à l’aéroport de Ndjili à Kinshasa, la capitale. Puis, il a fait face à plusieurs accusations graves, incluant « atteinte à la sûreté de l’Etat », « incitation des militaires à commettre des actes contraires à leur devoir et discipline et « détention illégale d’armée à feu et de munition de guerre ».
Le parquet militaire a accusé Salomon Idi Kalonda d’avoir été en contact avec les rebelles du M23 et le Rwanda pour « agresser » la RDC. Mais l’intéressé a, à chaque fois, clamé son innocence et a toujours nié ces accusations. Ses avocats ont estimé que cette affaire est un complot qui vise à éliminer un adversaire politique.
En détention, M. Kalonda a été élu député provincial de Maniema pour le compte d’Ensemble sans battre campagne. Quelques semaines après sa sortie de la prison, le bras droit de Moïse Katumbi, deuxième de la présidentielle de décembre dernier avec près de 18% des suffrages, a été élu sénateur à l’Assemblée provinciale du Maniema.
Trésor Mutombo