À Walese Vonkutu, dans le territoire d’Irumu, en province de l’Ituri, environ 119 écoles n’ont pas ouvert leurs portes pour cette rentrée scolaire à cause de l’insécurité dans cette région. C’est ce qu’a rapporté l’Organisation de défense des droits humains Convention pour le respect des droits humains (CRDH) lundi 5 septembre.
Cette organisation déplore cette situation qui selon elle risque d’hypothéquer l’avenir des enfants.
« C’est depuis l’année 2021-2022 que les écoles étaient fermées suite aux attaques en répétition des ADF dans le territoire d’Irumu. Nous regrettons que des milliers d’élèves soient privés de l’éducation faute des activismes des groupes armés en Ituri. Le retour de la paix est inconditionnel et urgent », a dit Christophe Munyanderu, coordonnateur de CRDH.
Il indique que le retour de la paix est la seule solution pour que les élèves regagnent leurs milieux d’origine pour permettre aux écoles de fonctionner. « Les parents qui ont des enfants au niveau de l’école secondaire ont abandonné leurs champs faute de l’insécurité alors qu’ils vivent seulement des activités champêtres. C’est difficile de vivre ailleurs pour eux et ils n’arrivent pas à payer le minerval pour leurs enfants », a-t-il poursuivi.
Mateso Mambo, un habitant de la région, regrette que l’avenir des enfants soit détruit à cause de cette situation. « Nous n’avons aucune espérance pour le retour de la paix dans nos zones, nous avons laissé tout derrière nous, et comme les tueries ne cessent, nos villages sont restés vides et là où nous sommes en fuite, nous vivons la misère. Que le gouvernement trouve une solution pour le retour de la paix si non nous allons tous périr et l’avenir de nos enfants gâcher », a-t-il confié.
Malgré l’instauration de l’état de siège, il y a plus d’un an au Nord-Kivu et en Ituri, la situation sécuritaire ne cesse de se détériorer.
En RDC, la rentrée scolaire a eu lundi 5 septembre sur toute l’étendue du territoire. Bien qu’elle a été timide dans plusieurs régions du pays.
Reagan Kimbale