Ce lundi 13 décembre, Koffi Olomide, star de la musique africaine, sera fixé sur son sort à la Cour d’appel de Versailles, près de Paris, capitale de la France. L’artiste congolais est jugé pour agressions sexuelles et séquestration sur quatre de ses ex-danseuses lors de ses tournées en France. Koffi Olomide, qui nie ces accusations, a dénoncé « un complot pour casser sa carrière ».
La Cour va aussi se prononcer sur le sort de deux proches du « Grand mopao », accusés de complicité. Lors de la dernière audience en octobre dernier, le parquet général a requis 8 ans de prison contre Koffi Olomide, la soixantaine révolue. Il a aussi demandé de revenir sur le naufrage du premier jugement et de reconnaître coupable le chef de l’orchestre musical « Quartier Latin ».
Mais à la barre, Koffi Olomide a plaidé non coupable et a fustigé « les mensonges » des parties civiles. Pourtant les quatre femmes, qui ont déposé une plainte entre 2007 et 2013, accusent la légende de la rumba congolaise de « les avoir enfermées dans un pavillon gardé près de la capitale française ». Mais aussi « forcées à avoir des relations sexuelles avec lui, de façon régulière pour certaines ».
En larmes, une de ses ex-danseuses a confié devant le juge que « ça s’est passé dans des hôtels, parfois dans la voiture et dans des studios d’enregistrement ». Des affirmations que Koffi Olomide, qui s’expliquait pour la première fois en public sur les chefs d’accusation retenus contre lui, rejette.
Jugé en contumace en 2019, Koffi Olimide avait été condamné à 2 ans de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Nanterre pour « atteinte sexuelle » sur l’une de ces jeunes femmes déclarées mineure au moment des faits. Il a été relaxé pour l’essentiel d’autres chefs d’accusation. Mais le ministère public a interjeté appel.
Trésor Mutombo