Le 4 janvier 1959, les Congolais ont dit non à l’impérialisme et au colonialisme. C’est ce qu’affirme le professeur Jean Kambayi Bwatshia, historien congolais. « Le 04 janvier, le peuple congolais a clamé à haute voix : vive l’indépendance, vive la liberté. Cette date a sonné pour la première fois la liberté du peuple congolais retrouvée. Cette liberté arrachée à nos ancêtres », a dit l’historien congolais à Sahutiafrica.
D’après le professeur Kambayi Bwatshia, « la leçon du 4 janvier est celle d’un peuple meurtri, asservi et dominé, qui décide un jour de dire non à la colonisation ». « La date du 4 janvier doit être commémorée en RDC parce qu’en fait, c’est la date de la vraie indépendance de notre pays. Le 30 juin a été discuté et retenu à la table ronde. Mais c’est le 4 janvier, qui symbolise la date de notre liberté. La date où notre peuple a dit non à l’oppresseur », a déclaré l’historien.
« Pendant des années, le peuple congolais est resté dans la colonisation et dans la misère. C’est à partir de 1959, loin du fameux plan de 30 ans de Van Bilsen, que ce peuple a suivi l’exemple d’autres peuples comme le Ghana de Kwame Nkrumah, et a commencé à lever sa voix pour réclamer la liberté », a expliqué le professeur.
Mais l’historien déplore que « l’histoire congolaise n’est pas assez enseignée dans les écoles pour continuer notre éducation à la souveraineté nationale ». Pour lui, « l’histoire du Congo ne se limite pas seulement à Lumumba ». « Il faut aussi que les autres martyrs soient enseignés », a-t-il indiqué. Il préconise le changement des programmes d’enseignement. Il pense « qu’il faut enseigner l’histoire du Congo aux Congolais, mais aussi celle de l’Afrique aux Africains pour perpétuer la mémoire ».
Dinho Kazadi