Intimidations, arrestations arbitraires, détentions dans des conditions inhumaines… Le Front commun pour le Congo (FCC), coalition de l’ancien chef de l’Etat congolais, Joseph Kabila, dénonce la répression de toute voix discordante et accuse le régime du président Tshisekedi de vouloir instaurer la « pensée unique ».
« Plusieurs camarades résistants, combattants de la liberté et autres compatriotes, de l’opposition comme de la société civile, engagés contre la dictature ou exprimant tout simplement désenchantement et frustration face à des promesses de campagne jamais tenues, sont enlevés et détenus illégalement, pendant des semaines, voire des mois, par des services prétendument de sécurité, l’ANR et la DEMIAP, mais qui sont en fait devenus des services propagateurs d’insécurité », rapporte un extrait de ce communiqué.
Selon cette formation politique, certains camarades sont portés disparus ou obligés de s’exiler ainsi que de vivre en clandestinité. Le FCC exige la libération « immédiate » et « sans condition de ses membres », mais aussi de « tous les opposants et acteurs de société civile injustement arrêtés, emprisonné ou détenus dans des cachots secrets ».
Pour le camp de Joseph Kabila, le gouvernement sera tenu responsable de tout drame qui pourrait arriver à ces combattants de la démocratie et à leurs proches. Même si le FCC affirme prendre la communauté internationale à témoin, il déplore tout de même le fait qu’elle est « aphone et sans réaction » face aux violations des droits humains.
En RDC, les arrestations des activistes ou opposants suscitent des inquiétudes. Quelques jours avant cette déclaration, les membres du FCC ont, sur les réseaux sociaux, alerté que Papy Tamba, un des communicateurs de cette formation politique, serait sans nouvelle depuis son intervention par visioconférence sur les allégations d’un soutien de Joseph Kabila à la coalition rebelle de l’Alliance du fleuve Congo (AFC).
Sans mâcher les mots, il avait affirmé durant l’entretien qu’il ferait partie de ce mouvement, si Joseph Kabila est dans l’AFC en tant que son lieutenant. Bien avant, la famille politique de l’ancien chef de l’Etat congolais avait dénoncé Papy Pungu, ancien ministre des Ressources hydrauliques, qui a passé quatre mois en détention à l’ANR avant d’être transféré à Makala. Inculpé pour participation à un mouvement insurrectionnel, il a finalement été acquitté en juin dernier. Tout comme Christian Numbi, époux de Néné Nkulu, ancienne ministre du Travail.
La Rédaction