Depuis son exile, Corneille Naanga, ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) devenu opposant, a accusé le président Tshisekedi de favoriser le « tribalisme », en divisant les communautés nationales.
C’est une nouvelle diatribe de M. Nangaa, président du parti Action pour la dignité du Congo et de son peuple, contre le président congolais à l’approche de la présidentielle. Il rend hommage à Chérubin Okende, ancien ministre congolais, retrouvé mort dans sa jeep le 13 juillet dernier. Il lui demande, depuis l’au-delà, de dire à Étienne Tshisekedi, défunt père du président Tshisekedi, que « depuis que son fils est au sommet de l’Etat, la Constitution congolaise est piétinée et les institutions de la République chosifiées ».
Pour Corneille Naanga, la démocratie a été platement décapitée, cédant la place à un cocktail de déni du droit, à la dictature camouflée sous l’apparence de la démocratie, aux détournements, enrichissements illicites et expropriations.
Candidat déclaré à la présidentielle, l’ancien président de la Céni affirme s’être exilé, en craignant pour sa sécurité. En fait, juste après ses propos tenus le 19 août dernier, invitant « le peuple congolais à arrêter vite Félix Tshisekedi et à rapidement renfermer sa parenthèse, jugeant de catastrophe la gestion du pays ».
En mars dernier, Corneille Naanga avait révélé l’existence d’un accord politique signé lors des élections de 2018, proclamant Félix Tshisekedi président de la RDC. Après une vague des réactions suite à ses propos, M. Naanga avait précisé qu’il s’agit de l’accord FCC-CACH, alliance politique entre président sortant Joseph Kabila et Félix Tshisekedi.
Béni Bavila

