A Bukavu, province du Sud-Kivu, les pétroliers ont fermé leurs stations de vente de carburant jeudi 10 décembre. Ils se disent victimes des tracasseries et sont mécontents de l’interpellation de l’un d’entre eux par la justice.
Il serait reproché à ce pétrolier de ne pas s’être présenté à une convocation alors qu’on lui demande de payer une amande. « L’interpellé ne comprend pas qu’on lui dise d’avoir été absent alors qu’il s’était fait représenté », confie une source proche du dossier. Les pétroliers confient que ce n’est pas la première fois qu’un agent de la justice puisse s’illustrer par un tel comportement.
Dans un mémorandum adressé au Procureur général de la République du Sud-Kivu, les pétroliers affirment que «l’officier de Police judiciaire…s’illustre dans les violation du décret N° 12/029 du 23 août 2012 portant interdiction de contrôle et de recouvrement des impôts, droits, taxes et autres redevances dus à l’Etat sans requête des régies financières». Pourtant, dans la pratique, cette disposition ne serait pas respectée. «On demande souvent de l’argent aux pétroliers. C’est tantôt une arrestation pour qu’on lui demande une caution afin de le mettre en liberté provisoire. Ou encore un contrôle de routine qui tourne mal avec une interpellation, etc », confie une source pétrolière locale.
Ils sont plus d’une quinzaine de pétroliers à avoir signé le mémorandum et menacent de poursuivre avec la fermeture des stations essence s’ils n’obtiennent pas gain de cause.
La Rédaction