Samedi 29 octobre, Fally Ipupa, artiste musicien congolais, a fait le plein dans un stade des Martyrs de Kinshasa totalement conquis. Un pari risqué, mais gagné par le dénommé « Aigle ». Il entre dans le panthéon de ces artistes qui ont affronté ce stade mythique de 80.000 places assises.
La musique interrompue. Silence au stade de Martyrs. Les lumières environnantes éteintes autour du podium. Puis rallumées. Fally boma yé, Fally boma yé » ou encore « Wengé boyebela ehhh stade etondi », scande le public. Une sorte de louange pour Fally Ipupa et de mise en garde contre ses détracteurs. Fally Ipupa sort dans une image d’aigle projetée par la technique sur les écrans géants. Le public crie, exulte et s’exclame. Les fans, mains en l’air torches de téléphones allumées, crient « aigle, aigle, aigle ».
Une minute de silence en mémoire des Congolais tués dans l’est du pays. Fally Ipupa débute son show avec la chanson « Message ». « Faites du bruit pour vous-mêmes », demande l’artiste au public. « Merci d’être venus nombreux. Stade etondi (le stade est plein) », se réjouit-il. Et remercie les Warriors, ses fans.
« Kinshasa, c’est un jour spécial pour vous et moi. Je vous laisse la latitude de choisir vous-même les chansons que voulez qu’on chante ici », a-t-il lancé, au grand enthousiasme du public qui reprenait à l’unisson chaque titre qu’interprétait l’artiste.
« Fally est meilleur. Je pensais qu’on n’allait pas le faire, on a renversé le stade. Aigle est très fort », s’extasie un fan de Fally, fier de l’exploit de son artiste.
Le son était l’autre défi de ce concert. Sur ce point, les échos semblent rares, même s’il y avait de coupures lorsqu’il fallait faire de transition des artistes. Plusieurs baffles étaient visibles, empilés les uns sur les autres de manière à rendre le son audible par tous.
Si le show semble être un pari gagné, la sécurité a partiellement failli, surtout à la fin, la police avait du mal à gérer le public. Des sources font état de morts d’hommes et de blessés à la sortie de fans du stade. Ce qui gâche un peu la fête de Warriors, qui ont gagné leur pari.
Dinho Kazadi