En séjour à Kinshasa, capitale congolaise, Nicolas Sarkozy a partagé un dîner avec le président Félix Tshisekedi à la cité de l’Union africaine mercredi dans la soirée.
Selon le service de communication de la présidence congolaise, cet échange n’a rien d’une quelconque démarche diplomatique. Cette source rapporte que « ce moment convivial a permis au président Tshisekedi et à son convive de partager l’expérience sur la gestion de la Res publica ». Kinshasa tente de dissiper le malentendu autour de cette visite de deux jours de M. Sarkozy.
Pourtant selon Africa Intelligence, « le président congolais aurait sollicité l’ancien chef de l’État français pour faciliter une amorce de dialogue avec le président Paul Kagame, dont Nicolas Sarkozy est proche ». Tina Salama, porte-parole, a aussitôt démenti cette information dans un tweet.
« La venue dans notre pays de l’ancien président français n’est aucunement à l’initiative du président de la RDC », a-t-elle précisé. Pour elle, « il n’existe aucun projet de médiation dans l’agression rwandaise qui serait confié à M. Sarkozy ».
Cette visite suscite tout de même des interrogations. Surtout qu’elle intervient dans un contexte de brouille entre Kinshasa et Kigali sur fond des combats entre les FARDC et les rebelles du M23, accusés de massacre de civils à Kishishe. Depuis, la RDC et le Rwanda s’accusent mutuellement de soutenir de groupes rebelles et de torpiller le processus de Luanda, censé déboucher à une désescalade entre les deux États en froid.
La Rédaction