«Je suis à l’extérieur de la maison. Je n’ai pas dormi, tellement que la terre tremble. Il y a des secousses qui n’arrêtent pas. Surtout, c’est régulier tout au long de la journée », confie Stella, mère de famille, vivant à Goma, Nord-Kivu, est de la RDCongo.
Cette femme, dans la trentaine, n’a pas pu quitter sa maison à Goma le samedi 22 mai, pendant l’éruption du volcan Nyiragongo. Restée sur place, elle vit depuis au rythme des secousses. « C’est tellement fort qu’on sent tout dans son corps bouger. Non! Mais, je n’ai jamais vécu une chose pareille. La peur est que les murs de certaines maisons puissent s’écrouler et tomber sur des gens qui sont revenus à Goma. Quand ça commence, cela peut durer 5 à 10 secondes, mais, c’est la panique pendant ce temps », explique Stella.
Les secousses sont ressenties dans différents quartiers de la ville de Goma. A la peur d’une autre éruption, s’ajoute celle des secousses. Une partie de la ville de Goma a été épargnée par la lave du volcan Nyiragongo. L’aéroport international de Goma est fermé pour l’instant.
Plusieurs maisons des quartiers Buhene, Makao, Kibati et des quartiers proches de l’aéroport sont recouvertes de lave du volcan. Les secours s’organisent. Le Gouvernement congolais a dépêché une délégation de 8 ministres à Goma pour évaluer la situation et les besoins urgents pour les ménages sinistrés.
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Alimasi Kambale