Deux mois après sa nomination, Sama Lukonde le nouveau premier ministre désigné est toujours dans les coulisses des tractations. Pour calmer le jeu, la rengaine est désormais : « Cette semaine, en tout cas, sauf imprévu, le gouvernement sera connu, confie une source proche de la présidence de la république».
Mais, sérieusement, pourquoi autant de temps?
«Le problème c’est nous, l’UDPS. Tout le monde veut placer quelqu’un», précise un «combattant» que nous avons rencontré. Le fait de privilégier les congolais de la diaspora serait vu d’un mauvais oeil, par les compétences locales qui rêvent bien d’occuper, elles aussi, certaines fonctions.
«On a voulu placer encore un congolais de la diaspora au ministère des mines. Cela n’a pas plu aux cadres locaux du parti» poursuit notre interlocuteur.
D’après d’autres sympathisants, il y aurait des influences venant de la famille biologique du président de la république. Elles ont donné lieu à des discussions houleuses au sein du parti.
Au niveau de la plateforme politique qui soutient la vision du chef de l’Etat, l’Union sacrée pour la Nation, les ministères auraient été répartis entre les différentes formations politiques en fonction de leur poids politique. C’est à dire que au regard du nombre de députés et de influences supposées sur le champ politique indique le site Africa Intelligence dans son article intitulé «Comment Félix Tshisekedi tente de satisfaire les différentes formations de « l’union sacrée».
Au finish, la formation du prochain gouvernement reste un exercice d’équilibrisme et un dosage savant pour satisfaire les différentes sensibilités et groupes d’intérêt. Comme toujours, il ne manquera pas des pleurs et grincements de dents.
Nicole Kavira