La prochaine audience du procès Bukanga Lonzo est fixée le 16 octobre prochain. Le président de la Cour constitutionnelle a accédé, malgré lui, ce lundi 25 septembre, à la demande de remise d’Augustin Matata Ponyo, ancien Premier ministre devenu sénateur, principal accusé dans ce procès.
Christo Grobler, l’homme d’affaires sud-africain est présent dans la salle, Déogratias Mutombo aussi et tous les avocats des accusés et la presse. Mais, « le prévenu Matata Ponyo n’est pas là, constate Dieudonné Kamuleta, président de la Cour.
« M. Matata Ponyo est malade. Il a toujours voulu se défendre, mais pour le faire (aujourd’hui), il a besoin d’avoir toutes les aptitudes intellectuelles et physiques », répond Me Laurdnt Onyemba, avocat de Matata Ponyo. Malgré le certificat médical brandi à la barre qui imposerait un repos de 45 jours à son client, le ministère public pense que « ce n’est qu’une manœuvre pour retarder la procédure ».
« Dans la procédure pénale, ce ne sont pas les caprices des prévenus qui conditionnent la procédure. Nous avons un impératif pour faire en sorte que cette affaire soit tirée au clair », martèle le juge président.
La Cour a contesté le certificat médical de M. Matata, mais accorde malgré tout un report de trois semaines. « Nous accorderons une remise ultime, non pas parce qu’il y a un certificat médical, mais parce que c’est un droit garanti par la constitution », a déclaré le président de la Cour.
Depuis la réouverture de ce procès sur le détournement présumé de plus de 250 millions de dollars destiné au projet pilote du parc Agro industriel de Bukanga Lonzo, la cour a déjà accordé deux reports en faveur de M. Matata.
Joe Kashama