600 millions Usd. C’est la somme que réclament les parties civiles à titre de dommages et intérêts pour l’assassinat de Floribert Chebeya, activiste des droits de l’homme et son assistant, Fidèle Bazana. Mercredi 23 février, les parties civiles ont clôturé leur plaidoirie dans le cadre de ce procès à la Haute cour militaire de Ndolo à Kinshasa.
A la barre, Étienne Lombela, un des avocats des parties civiles, souligne que les « les préjudices causés aux familles des victimes sont incalculables et incommensurables ». Pour les avocats de familles des victimes, « cette somme exigée sera répartie aux veuves, aux orphelins et aux familles des victimes ».
« La responsabilité de l’État est engagée dans le double assassinat parce que ce sont les agents de l’État (la police), qui ont exécuté les deux meurtres, dont l’auteur intellectuel serait un haut responsable de l’État, faisant allusion au général John Numbi », dit Me Étienne Lombela.
Me Hugues Matadi, avocat conseil de la République, indique les prévenus poursuivis sont des agents de l’État. « Il est tout à fait normal que le civilement responsable, la République soit condamnée à des réparations », pense-t-il. Même Me Matadi estime que la somme réclamée par les parties civiles est « très énorme ».
« C’est normal qu’il soit demandé à une certaine hauteur. Il appartiendra au juge d’apprécier le fondement de cette postulation des dommages et intérêts », ajoute-t-il.
Le ministère public prononce son réquisitoire lors de l’audience du 2 mars prochain. Le procès en appel sur le double meurtre de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana, tués en juin 2010, tend vers la fin.
Joe Kashama