Du port du pagne à la promotion des droits de la femme. Une attention particulière est accordée au mois de mars, dédié à la promotion des droits de la femme et à l’égalité de genre. En RDC où les femmes et filles sont, généralement, en pagnes le 8 mars, que représente ce mois ?
« Ce mois représente une petite liberté pour nous les femmes, mais aussi nous permet de retrouver notre culture à travers le port du pagne », confie à Sahutiafrica Roume Matumona, vêtue en pagnes. Pour elle, les droits de la femme, ce n’est pas empêcher aux femmes de travailler ou de dire ce qu’elles pensent. « Nous avons besoin de ces droits-là », souffle Mme Matumona, qui fait les comptes de ses affaires.
« Ce mois dédié à nous, les femmes, n’a rien ajouté sur tout le plan. Ces droits de la femme, dont vous faites allusion ne font rien », ironise une femme ménagère à la soixantaine. Vendeuse d’arachide, elle installe ses marchandises dans un coin de rue à Bumbu, commune située dans le centre de Kinshasa, capitale congolaise.
Une autre dame croisée en son lieu de commerce, qui a aussi préféré requérir l’anonymat, affirme que les femmes sont obligées d’être vêtues en pagnes le mois de mars. « C’est pour cela que nous le célébrons », croit-elle, même si elle dit ne pas être intéressée par la promotion de droits de la femme. D’après elle, la promotion des droits de la femme ou pas, cela ne change rien.
Promouvoir l’automatisation des femmes ainsi que des filles et l’égalité de sexe dans le cadre de la lutte contre le changement climatique. C’est sous ce thème que le mois de la femme est célébré. En RDC, pour plusieurs femmes, ce mois se résume par le port du pagne. Pourtant, les femmes, au-delà de porter un pagne, doivent aussi être sensibilisées sur leurs droits.
Raymond Nsimba