Plus d’un mois après le lancement solennel de l’année académique 2021-2022 en RDC, les cours n’ont pas toujours repris. Les universités publiques restent désertes. Et ce, malgré un protocole signé entre le gouvernement et le banc syndical la semaine passée. Qu’est ce qui bloque le début de la rentrée académique ?
« Le gouvernement n’est pas responsable. Il ne prend pas à cœur les revendications du personnel de l’Enseignement supérieur et universitaire. Nous avons tous, sur le plan national, décidé de ne pas commencer l’année académique », a confié à Sahutiafrica, Adélard Obul Okwess, délégué principal du syndicat du personnel scientifique de l’institut facultaire des sciences de l’information et de la communication (Ifasic).
Les personnels académiques réclament l’amélioration de leur condition socio-professionnelle. « Nous avons décidé de ne pas débuter l’année académique jusqu’à ce que le gouvernement réponde à toutes nos revendications. Il a signé avec nous une sorte de protocole qui n’a pas de contenu. Et jusqu’à présent, il n’y a rien de concret », a-t-il poursuivi.
Il appelle le gouvernement congolais à la paie de leur salaire et primes dès le mois de février. « Il faut que le gouvernement le fasse pour que l’on sente qu’il y a la volonté. La base n’a plus besoin des promesses », a-t-il ajouté.
La semaine dernière, le gouvernement congolais a annoncé la fin de la grève sur toute l’étendue du territoire national, alors que les enseignants demeurent en grève. « Une commission paritaire a été mise en place pour veiller sur la concrétisation de tous les engagements qui ont été pris de part et d’autre. Elle pourra aussi décider de la rentrée académique. Cette dernière commencera lorsque toutes les conditions seront réunies », a-t-il conclu.
Joe Kashama