Certaines écoles fermées. D’autres ouvertes mais occupées par une frange d’écoliers vêtus de leurs uniformes tout blanc en absence des professeurs. À Beni, ville située à l’est de la RDC, le syndicat des enseignants a boycotté la rentrée scolaire de ce lundi 04 octobre suite au non-respect de leurs revendications, dont le paiement des nouvelles unités (NU) de l’enseignement par le gouvernement congolais.
« Nous avons posé des conditions pour la rentrée scolaire au gouvernement. Malheureusement le gouvernement ne concrétise pas ses promesses. Nous sommes à bout de nos souffles. Les enfants sont l’avenir de demain certes mais auront-ils une bonne formation si nous sommes délaissés ? », a confié Héritier, la quarantaine et professeur d’une école publique à Beni.
L’inquiétude se fait ressentir auprès des élèves. « Nous étions seuls dans les salles de classe. Nous implorons au gouvernement de répondre aux exigences des enseignants qui ont décrété le mouvement des grèves », a dit Noëlla Ngeleza, élève en classe terminale à l’EP Kanzulinzuli.
« Il n’y avait pas des enseignants dans notre école. Nous étions au nombre de douze élèves dans notre salle. C’est après qu’on a jugé bon de rentrer dans nos maisons », a déclaré Joël, portant ses articles d’écolier tout neuf.
À Beni, plusieurs parents s’insurgent contre le mouvement de grève des enseignants. Et appellent les autorités à répondre positivement aux revendications des enseignants pour le bien-être de la formation des enfants.
La semaine dernière, le gouvernement congolais a ajouté 20.000 FC soit 10$ des salaires supplémentaires des enseignants. Ces derniers jugent insuffisantes et refusent de reprendre les chemins d’écoles publiques.
Augustin Sikwaya depuis Beni