La situation sécuritaire dans l’est de la RDC, en proie à l’instabilité depuis plus de deux décennies, est au centre d’un sommet quadripartite ce mardi 27 juin à Luanda, capitale de l’Angola, sous l’égide de l’Union africaine.
« L’objectif du Sommet est de convenir des meilleurs moyens de coordonner et d’harmoniser les différentes initiatives déployées par vos institutions respectives dans l’Est de la RDC », a dit Alhaji Sarjoh Bah, directeur de la direction de la gestion des conflits, de la paix et de la sécurité de l’Union africaine.
En fait, le président Tshisekedi est arrivé à Luanda ce mardi pour prendre part à sommet. Il s’agit d’une rencontre qui réunit autour d’une table la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), la Conférence internationale de la région des Grands Lacs (CIRGL) et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).
La presse angolaise rapporte que pendant plus de 4 heures, les ministres des pays membres de ces organisations régionales et sous régionales étaient en discussion afin d’harmoniser, mais aussi d’adopter le texte du communiqué final qui va sanctionner ce sommet.
Selon des sources proches de la présidence congolaise, citées par la radio onusienne en RDC, si la réunion de ministres a pris plus de temps que prévu, cela fait suite aux divergences relatives au plan directeur qui devra être mis en place pour le retour de la paix dans l’Est de la RDC.
Au moins huit chefs d’Etat africains sont attendus à cette rencontre. Il s’agit notamment de celui de la RDC, du Gabon, de l’Afrique du Sud, du Kenya et du Burundi.
L’Est de la RDC fait face à l’insécurité depuis plusieurs décennies. La recrudescence de groupes rebelles du M23 en 2021 exacerbe les tensions dans la sous-région entre la RDC et le Rwanda que l’ONU accuse d’appuyer ce groupe qui sème l’instabilité dans les pays voisins.
Ainsi, les provinces de cette région congolaise sont secouées par une grave crise humanitaire. D’après l’ONU, environ 6,3 millions de personnes ont été déplacées dans le pays et depuis mars 2022, plus de 2,8 millions de personnes ont récemment fui leur foyer dans les provinces de l’Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu en raison de l’insécurité. Actuellement, 28% de la population du Nord-Kivu et 39 % de l’Ituri sont déplacés.
Joe Kashama