Mercredi 15 mars, le Conseil de sécurité des Nations unies a prolongé pour un an la mission onusienne de maintien de paix au Soudan du Sud, jeune État africain sur lequel plane le spectre de la violence malgré le processus de paix amorcé depuis la fin de la guerre civile.
Au moins treize des quinze membres du Conseil de sécurité ont voté pour la résolution 2677. Ce qui prolonge le mandat de la Minuss. La Chine et la Russie, eux, se sont abstenues.
Nicholas Haysom, émissaire du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres et chef de la mission onusienne au Soudan du Sud, avait exhorté le gouvernement, il y a quelques jours, à mettre en œuvre son accord de paix, censé déboucher sur la tenue des élections crédibles et transparentes.
Une des missions onusiennes les plus coûteuses au monde avec un budget annuel de 1,2 milliard Usd, la Minuss va, selon un communiqué de l’ONU, « maintenir sa force à un niveau plafond de 17.000 militaires et 2.101 policiers ».
Par cette résolution, le Conseil de sécurité mandate la Minuss « pour conduire quatre missions : protection des civils, création de conditions permettant la livraison d’aide humanitaire, soutien à la mise en oeuvre du processus de paix et surveillance, enquêtes et rapports sur les violations du droit humanitaire international et des droits humains », rapporte l’ONU.
Les violences armées continuent d’ensanglanter le Soudan du Sud. Et ce, malgré l’accord trouvé entre le président Salva Kiir et Riek Machar, vice-président, qui a mis fin à la guerre civile, conflit qui a fait au moins 380.000 victimes, et conduit à la formation d’un gouvernement de transition en 2018.
Dinho Kazadi