La formation d’un nouveau gouvernement est imminente au Soudan. C’est une annonce faite par Taher Abou Haga, conseiller du général Abdel Fattah al-Burhan, cité par la chaîne nationale ce jeudi 4 novembre. Jusque-là, le nom du nouveau chef du gouvernement n’est pas encore connu. Mais dimanche 31 octobre, Abdallah Hamdok, Premier ministre évincé et assigné à résidence surveillée, exige la remise en place de son gouvernement.
L’annonce de la formation d’un nouveau gouvernement intervient, alors que Khartoum, capitale soudanaise, est témoin de répression des manifestations contre le putsch. Ce jeudi, des petits rassemblements ont de nouveau eu lieu dans Khartoum. Les manifestants exigent la fin du pouvoir militaire. Ces manifestations, qui ont éclaté après l’arrestation des autorités civiles, ont fait au moins douze morts et une centaine de blessés.
Depuis le 25 octobre dernier, le Soudan est plongé dans une crise. Le général Al-Burhan, nouvel homme fort du Soudan, fait face à la pression de la communauté internationale, qui condamne le coup d’Etat. Et demande le retour des autorités civiles. Des diplomates, hommes d’affaires, universitaires ou journalistes tentent de jouer les médiateurs, mais sans grand succès pour le moment, a rapporté l’AFP.
Trésor Mutombo