Tous les groupes armés sans exception invités au dialogue national, à condition qu’ils posent les armes et jouent le jeu. C’est ce qu’a annoncé Abderaman Koulamallah, porte-parole du gouvernement tchadien, jeudi 12 août. Une décision saluée par Kingabé Pgouzeimi de Tapol, porte-parole de rebelles du FACT. Mais ce dernier exige «une amnistie générale à tous les politico-militaires». Et le retour «des opposants en exil ainsi que la libération de tous leurs militants avant de participer à ce dialogue».
«Le but de ce dialogue, qui se tiendra en novembre et décembre, est de faire en sorte que l’ensemble des Tchadiens se regroupent et forment un pays apaisé», a déclaré Abderaman Koulamallah à l’AFP. Cette décision intervient après que Mahamat Idriss Déby, président du Conseil militaire de transition (CMT), a appelé les politico-militaires «à revenir sur leurs positions pour l’unité nationale».
«On se réjouit de cette déclaration. Cela ôte tout argument à ceux, qui insinuaient que le débat sera tronqué. Il faut un débat responsable sans invectives. Que cela ne se dégénère pas en pugilat», a confié Jean-Bernard Padaré, porte-parole du Mouvement patriotique du salut (MPS), à SahutiAfrica.
D’après Max Lolngar, porte-parole de Wakit Tama, l’appel lancé aux mouvements politico-militaires n’est pas «réaliste». «Il faut d’abord rassurer la rébellion parce qu’un dialogue suppose plusieurs choses : le lieu de la tenue de ce dialogue, le contenu de ce qu’on va se dire. Puis dans quelles conditions Les rebelles sont armés. Ils viendront-ils avec les armes ou ils seront désarmés ?», s’est-il interrogé.
Mardi 10 août, le président du CMT a appelé à un dialogue franc et sincère et de manière spécifique «aux mouvements spécifique avec mouvements politico-militaires». Il a affirmé qu’un «comité sera très rapidement mis en place à l’effet de définir les modalités pratiques et opérationnelles de la tenue de cette rencontre». Depuis la mort Idriss Déby Itno, défunt président tchadien, Mahamat Idriss Déby dirige une transition censée organiser les élections libres dans dix-huit mois.
Trésor Mutombo