Personne ne veut d’un véritable dialogue au Tchad. C’est ce qu’affirme Max Loalngar, porte-parole de Wakit Tamma, coalition d’opposition. « Il n’y a aucune sincérité du Conseil militaire de transition (CMT) d’organiser un dialogue inclusif. S’il y en avait, il aurait pu nous rassurer. Rassurer le peuple tchadien, en répondant ne serait-ce qu’aux conditions que nous avons posé », a déclaré Max Loalngar à Sahutiafrica.
Il affirme qu’ils n’ont jamais eu des réponses aux préoccupations qu’ils ont posé pour l’organisation du dialogue. Ils exigent que la charte de la transition soit revisitée pour définir les responsabilités des dirigeants de la transition. Mais aussi la dissolution du Conseil national de transition (CNT). « Wakit Tamma ne va pas participer à une parodie de dialogue. Nous avions posé des conditions en vue de définir très clairement qu’est-ce que peut être attendu de ce dialogue », a dit le porte-parole de Wakit Tama.
« Mais d’ailleurs, vous devez vous dire que depuis la mise en place du CNT qui, est le parlement provisoire, l’objectif recherché par le dialogue inclusif se trouve biaisé parce que ce parlement doit rédiger une Constitution qu’il imposera aux Tchadiens, alors que nous aurions aimé que la question même de la forme de l’État et de certaines institutions qui seront circonscrites par la Constitution soit discutée au préalable », a-t-il déploré.
Samedi 02 octobre, Wakit Tamma a appelé à manifester à N’Djamena, capitale tchadienne. Une manifestation autorisée, mais réprimée par les forces de l’ordre après que les manifestants ont changé d’itinéraire. Dans un communiqué parvenu à Sahutiafrica, Wakit Tamma affirme qu’un policier est mort dans la manifestation. Une vingtaine de personnes blessées, dont certains à balles réelles. Mais aussi plusieurs arrestations. Mais jusque-là, ce bilan n’est pas confirmé par les autorités.
Trésor Mutombo