Alors qu’il séjourne à Bruxelles en Belgique, le président Tshiskedi tente de faire pression pour empêcher l’accord entre l’Union européenne et le Rwanda sur le développement de chaînes de valeurs durables et résilientes pour les matières premières.
Le chef de l’Etat congolais, lui, veut de sanctions contre Kigali. « C’est la seule chose qui pourrait faire reculer le dictateur Paul Kagame », a-t-il lâché devant la presse. Avant de s’envoler pour la Belgique, le président Tshisekedi a été reçu par son homologue angolais, Joao Lourenço, médiateur de la crise dans l’est de la RDC.
Kinshasa perçoit mal que l’UE signe cet accord, alors que le Rwanda soutient les rebelles du M23, à l’origine de la dégradation de la situation sécuritaire dans la partie orientale de la RDC, selon les experts onusiens.
« S’il y a accord, on doit prendre besoin de vérifier la traçabilité ou la provenance de ces minerais. Nous nous sommes certains que ce sont des minerais volés à la RDC », a-t-il déclaré à la sortie d’un échange avec Alexandre De Cross, Premier ministre belge. Il affirme être « de la position de la Belgique qui se pose aussi des questions sur cet accord ».
Lundi 20 février, Jutta Urpilainen, commissaire européenne aux partenariats internationaux, et Vincent Biruta, ministre rwandais des Affaires étrangères, ont signé le protocole d’accord sur les chaînes de valeurs durables pour les matières premières. Cet accord vise renforcer le rôle du Rwanda dans la promotion du développement durable et des chaînes de valeurs résilientes en Afrique.
Il a établi une coopération étroite entre l’UE et le Rwanda dans cinq domaines clés, comprenant notamment l’intégration de chaînes de valeur durables, la promotion d’une production et d’une valorisation responsables des matières premières, ainsi que la mobilisation de fonds pour le développement des infrastructures nécessaires.
A Kinshasa, cet accord agace et est très critiqué. Le président Tshisekedi a, lors de sa dernière sortie médiatique devant la presse congolaise, promis d’user de toutes les voies diplomatiques et judiciaires pour empêcher l’application cet MOE Kigali-UE.
La Rédaction