Jeudi 12 mai, le président Kais Saied s’est opposé à la présence d’observateurs étrangers lors d’élections, faisant référence aux démocraties étrangères qui avaient précédemment fourni des observateurs pour garantir le crédit des élections tunisiennes.
« Nous ne sommes pas un Etat sous occupation pour qu’on nous envoie des observateurs », a déclaré le président Kais Saied. C’était lors de la cérémonie de prestation de serment des nouveaux membres l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie).
Le 9 mai dernier, il a remplacé Nabil Baffoum, critique de son coup de force de juillet, en nommant Farouk Bouasker. Mais pour l’opposition, qui s’oppose à cette nomination, M. Saied veut mettre en place une instance électorale docile avant l’organisation du référendum et du scrutin législatif.
En Tunisie, le climat politique est crispé. Selon une feuille de route censée extirper le pays de crise politique, le président Kais Saied a prévu un référendum sur des amendements constitutionnels le 25 juillet. C’est avant des législatives le 17 décembre.
En juillet dernier, le président Kais Saied a limogé le Premier ministre et gelé les activités du Parlement après des mois de blocages. Il a fini par dissoudre le Parlement, dominé par le parti d’inspiration islamiste Ennahdha, sa bête noire, en mars. Mais l’opposition rejette cette décision. Et l’accuse d’avoir mené un coup de force.
Trésor Mutombo