Les États-Unis ont invité la Tunisie à plus d’efforts démocratiques dans un contexte marqué par le faible taux de participation au second tour des élections législatives organisées dimanche dans le pays.
Washington exhorte Tunis à rendre la vie politique plus inclusive. Pour Vedant Patel, un porte-parole du département d’État, « la faible participation des électeurs montre que le gouvernement doit s’engager de toute urgence dans une voie plus inclusive à l’avenir ».
« Ces élections représentent néanmoins une autre étape du processus important et nécessaire de restauration des pouvoirs et contrepouvoirs démocratiques du pays », a-t-il déclaré devant la presse.
Dimanche dernier, seulement près de 11,4% des Tunisiens se sont rendus aux urnes pour renouveler une partie des sièges du Parlement lors du second tour des législatives. Ce qui représente le taux le plus élevé d’abstention depuis la révolution de 2011 qui a conduit au renversement de l’ancien dictateur Zine El Abidine Ben Ali.
La Tunisie est depuis près de dix-huit mois, dirigée d’une main plutôt ferme par le président Kais Saied. Ce dernier a centralisé tous les pouvoirs, suscitant de vives critiques de la part de ses opposants, qui estiment que le pays sombre dans la dictature comme du temps de Ben Ali. Mais le président Saied se défend et juge son bilan positif. Il a attribué ce faible taux de participation aux élections, au mécontentement de la population envers le Parlement.
Dinho Kazadi