Ce mercredi 7 septembre, le Front de Salut national (FSN), une coalition de partis d’opposition en Tunisie dont fait partie la formation d’inspiration islamiste Ennahdha, a annoncé son boycott des législatives prévues le 17 décembre pour remplacer le Parlement dissous.
« Le Front de Salut national a pris une décision définitive de boycotter les prochaines élections », a déclaré lors d’une conférence de presse à Tunis, le chef du FSN, Ahmed Néjib Chebbi.
Il explique cette décision par le fait que les élections auraient lieu sur la base d’une loi électorale dont le président Kais Saied « accapare la rédaction ». Selon lui, le scrutin va s’inscrire « dans le cadre d’un coup d’État contre la légitimité constitutionnelle ».
Après des mois de blocages politiques, M. Saied avait suspendu le Parlement dominé par Ennahdha et limogé le gouvernement le 25 juillet 2021 pour s’arroger les pleins pouvoirs, faisant vaciller la jeune démocratie dans le pays d’où les révoltes du Printemps arabe étaient parties en 2011.
En juillet dernier, il a fait adopter lors d’un référendum largement boycotté une nouvelle Constitution lui octroyant des vastes pouvoirs, au grand dam de l’opposition.
AFP/Sahutiafrica