En Tunisie, quelques dizaines de jeunes ont manifesté vendredi 12 février dans la ville de Tataouine. Ils dénoncent les promesses non tenues du gouvernement qui s’était engagé à fournir des emplois et des investissements, indique l’AFP.
Les activités économiques étaient paralysées à Tataouine au Sud de la Tunisie. Les jeunes ont bloqué les routes et ont incendié des pneus, obligeant des commerçants à fermer leurs boutiques. Les commerçants ont également participé à ce mouvement de protestation critiqué par certains habitants.
L’armée tunisienne a empêché une dizaine de membres de la coordination syndicale d’accéder au site pétrolier d’El-Kamour où ils menaçaient de fermer un pipeline transportant la moitié de la Tunisie la veille de la manifestation, rapporte l’AFP. Le pipeline a été bloqué à plusieurs reprises, notamment en 2017 par des sit-ins qui ont dégénéré en heurts avec les forces de sécurité.
Ces mouvements de protestation éclate, alors que le Premier ministre tunisien est en plein bras de fer avec le président Kais Saied sur le remaniement ministériel. Entre-temps, le taux de chômage à Tataouine dépasse les 30% et l’un des plus élevés dans le pays, alors que le taux de la pauvreté atteint 17,8%.
Un accord a été trouvé en novembre de l’année passée entre le gouvernement de Hichem Mechichi et les responsables syndicaux, ainsi que les membres d’une coordination qui avait bloqué des semaines durant la production pétrolière pour réclamer des fonds pour cette région marginalisée. D’après la coordination, rien ne s’est concrétisé trois mois après.
Trésor Mutombo