Mohamed Moncef Marzouki, ancien président tunisien (2011-2014), a été condamné par contumace à quatre ans de prison. C’est ce qu’a été le jugement d’un tribunal tunisien mercredi 22 décembre. Selon les médias locaux, il est accusé d’avoir « porté atteinte à la sûreté de l’Etat à l’étranger ». Et de lui avoir causé un « préjudice diplomatique ». Mais son avocate rejette cette condamnation.
« Mon client n’a reçu aucune convocation de la part du tribunal. Et je ne peux pas dire pourquoi il a été condamné », Me Lamia Khemeri, avocate de Moncef Marzouki. Elle estime que les procédures n’ont pas été respectées.
En octobre dernier, Moncef Marzouki, 76 ans, a appelé le gouvernement français à ne pas soutenir Kaïs Saïed. Qui selon lui, il a comploté contre la révolution tunisienne et a aboli la Constitution.
Début novembre, la justice tunisienne a émis un mandat d’amener international contre M. Marzouki, soit deux semaines après une demande du président Kaïs Saïed de l’ouverture d’une enquête sur des déclarations de l’ancien président et du retrait de son passeport diplomatique.
Dinho Kazadi