En Tunisie, près de dix-neuf personnalités politiques, dont Rached Ghannouchi, président du parlement tunisien et l’ancien président tunisien Moncef Marzouki. Mais aussi l’ancien candidat à la présidentielle Nabil Karoui. Ils ont été traduits en justice pour crimes électoraux. C’est ce qu’a annoncé le tribunal de première instance de Tunis, capitale tunisienne mercredi 5 janvier.
« La décision a été prise contre les personnes précitées pour avoir commis des crimes de violation de l’interdiction de la publicité politique. Tout en bénéficiant d’une publicité illégitime à travers les réseaux sociaux. Et une publicité pendant la période de silence électoral », a indiqué le communiqué.
Cette décision a été prise suite au transfert par le procureur général près de la Cour des comptes, au parquet du tribunal de première instance des actes. Ces derniers sont de nature à constituer des crimes électoraux. « La comparution d’autres personnes n’a pas été possible, pour des raisons liées à certaines dispositions qui portent sur l’action publique liée à la qualité de contrevenant. Mais également au parachèvement de certaines investigations », a ajouté la même source.
En Tunisie, des associations de droits de l’homme disent craindre que la justice ne glisse vers l’instrumentalisation politique et la lutte de pouvoir. Et en critiquant les jugements rendus par certaines chambres en un temps-record des affaires reléguées dans l’oubli.
Mervedie Mikanu