Au moins 229 personnes ont péri dans un glissement de terrain survenu lundi 22 juillet après des fortes pluies dans l’Etat régional d’Ethiopie du Sud, selon les autorités.
Un communiqué du service de communication de la zone administrative de Gofa, où s’est produit le drame, précise qu’il s’agit de 81 femmes et 148 hommes. Mais, ce bilan est encore provisoire. Les opérations de secours se poursuivent.
Des images publiées sur les réseaux sociaux par les autorités de la zone de Gofa montrent des habitants rassemblés au pied d’une colline herbeuse. Un large pan s’est détaché, emportant notamment des arbres. Certains habitants, armés de simples pelles ou houe, voire parfois à mains nues, tentent d’extraire des corps d’une épaisse couche d’un mètre de glace rougeâtre et collante. D’autres transportent des cadavres recouverts d’une bâche ou d’un drap sur des brancards bricolés avec des branches.
D’après Firaol Bekele, directeur de la Division Alerte précoce à la Commission éthiopienne de Gestion des risques de catastrophe (EDRMC), des fortes pluies sont la cause principale de « ce glissement de terrain dévastateur ». « Au départ, quatre habitations ont été touchées par le (premier) glissement de terrain, ensuite de nombreuses personnes se sont mobilisées pour sauver des vies, et ils ont péri quand le (nouveau) glissement de terrain les a engloutis », a expliqué M. Bekele à l’AFP.
Ce mardi, Abiy Ahmed, Premier ministre, a affirmé être « profondément attristé par la perte tragique » de « nombreux citoyens qui ont perdu la vie dans un glissement de terrain soudain ».
En Ethiopie, l’Etat régional a été frappé par des inondations lors de la « petite » saison des pluies avant la longue saison des pluies qui a débuté en juin. Situé à environ 450 kilomètres de la capitale du pays, Gofa est une zone rurale, vallonnée et difficile d’accès, à plus de 450 kilomètres et de dix heures de route d’Addis-Abeba, la capitale.
Josaphat Mayi