Une audience se tient ce jeudi 17 septembre au Parquet de Matete, à Kinshasa dans la suite de l’affaire du viol de deux infirmières. Un autre jeune présenté comme membre de la bande de jeunes Kulunas comparait. Il a été identifié mercredi 16 par le personnel soignant du centre de santé Révolution où les infirmières ont été violées dans la nuit du jeudi au vendredi 11 septembre dernier.
La justice congolaise a réagi et condamné à vingt ans de prison trois jeunes garçons identifiés comme étant parmi ceux qui ont violé deux infirmières.
Deux autres ont été acquittés faute de preuves suffisantes et trois mineurs renvoyés au tribunal pour enfants.
Le tribunal de grande instance de Kinshasa/Matete qui s’est déplacé au centre même de Kinsenso, en chambre foraine, a siégé devant une centaine d’habitants du quartier, mardi 15 septembre dernier.
Les infirmières violées présentes. Couvertes. En pleure. Traumatisées. Elles ont raconté ce qui s’est réellement passé la nuit du viol. L’une d’elle: «En très peu de temps, on nous a violé… Ils étaient nombreux. Violemment, cinq personnes te pénètrent dans l’anus, la bouche et par le vagin. En me disant qu’ils me connaissaient bien».
Des nombreuses infirmières présentes lors du procès les soutenaient. Anny Lutete, première vice-présidente de l’Ordre National des infirmières déçue, était sous le choc.
«Ce n’est pas la première fois que cela arrive au Congo, parce que dans l’Est du pays nous le vivons… on nous viole, on nous tue. Nous voulons que cette fois-ci la justice fasse vraiment son travail», évoque t-elle.
Les autres coupables présumés, plus d’une dizaines, sont toujours en fuite. L’enquête se poursuit. Les forces de sécurité sont à la recherche d’autres membres de la bande des jeunes Kulunas.
Inès Kayakumba